« Atelier de renforcement des capacités des députés sur la protection contre les exploitations et les abus sexuels ». C’est autour de ce thème que les députés de la 9ᵉ législature échangent à Grand-Popo pendant deux jours, à l’initiative de l’Institut Parlementaire du Bénin (IPaB), avec le soutien de l’Unicef. Le lancement des travaux a été effectué ce jeudi 10 juillet 2025 par l’honorable David HOUINSA, 2ᵉ secrétaire parlementaire, au nom du Président Louis Gbèhounou VLAVONOU.

Pour aborder cette thématique pendant deux jours, six communications sont présentées aux députés. Il s’agit de :
« Appropriation des concepts : violences basées sur le genre, exploitation sexuelle, abus sexuels et harcèlement sexuel » ;
« Conséquences de l’exploitation et des abus sexuels et mécanismes de leur dénonciation » ;
« Cadre de la protection contre l’exploitation et les abus sexuels (Nations Unies et UNICEF) » ;
« Rôle et responsabilités du Parlement dans la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels au Bénin » ;
« La politique de zéro tolérance face à l’exploitation et aux abus sexuels en République du Bénin » ;
« L’utilisation appropriée des outils de visibilité en matière de protection contre l’exploitation et les abus sexuels ».

Dans son mot de bienvenue, Dr Romaric AKPOVO, Directeur adjoint de l’IPaB, a réitéré les remerciements de l’Institut à l’endroit des députés pour la sollicitude dont ils font preuve. Par la suite, il a remercié particulièrement le Président Louis Gbèhounou VLAVONOU pour avoir autorisé l’organisation du présent atelier, mais aussi et surtout pour son engagement à hisser l’IPaB au rang des meilleurs instituts parlementaires de la sous-région. Au représentant résident de l’Unicef et à l’ensemble de ses collaborateurs, il a exprimé sa gratitude pour leur volonté et leur disponibilité à soutenir l’IPaB dans ses activités.

Pour lui, la prévention des abus sexuels est capitale et nécessite une approche spécifique, conditionnée par un système intégré de protection impliquant plusieurs parties prenantes. Cet atelier, selon lui, s’inscrit dans la perspective de la mise en œuvre de mécanismes institutionnels de coordination d’actions au profit de ladite prévention.

Dans un deuxième temps, Victorin ZONDOGA, représentant du représentant résident de l’Unicef, a déclaré que la problématique abordée dans cet atelier est une priorité absolue pour l’Unicef. C’est pourquoi il a salué cette initiative de l’IPaB et transmis les salutations de l’Unicef aux députés, venus nombreux malgré leurs agendas très chargés.

Enfin, pour sa part, l’honorable David HOUINSA a pris la parole pour plonger les participants dans la problématique des droits humains, en lien avec les exploitations et abus sexuels. Pour lui, ces actes constituent l’une des formes de violence les plus dévastatrices, commises principalement sur les couches les plus vulnérables. Face à ce tableau préoccupant, il est crucial d’assurer une assistance immédiate aux victimes, mais plus encore de prévenir ces maltraitances, a-t-il constaté.

Cet atelier vise à sensibiliser les députés sur la protection contre les exploitations et abus sexuels afin qu’ils soient aptes à les identifier, à dénoncer les cas portés à leur connaissance et à légiférer avec plus de pertinence en la matière. De façon spécifique, a souligné l’honorable David HOUINSA, cet atelier vise à :
« faire approprier aux députés les concepts liés aux exploitations et abus sexuels ;
animer un débat interactif pour une meilleure appropriation de la thématique ;
évaluer les connaissances acquises à l’issue de l’atelier. »

Pour clore son propos, il a lancé : « Les violences sexuelles sont une menace pour le droit de chaque individu à une vie digne, mais aussi une menace pour la paix et la sécurité collectives de l’humanité. C’est pourquoi j’exhorte chaque entité et tous les autres acteurs impliqués dans la prévention et la lutte contre les exploitations et abus sexuels à jouer un rôle déterminant dans la mise en œuvre concrète et efficiente des politiques publiques y afférentes. Je nous souhaite vivement de prendre activement part aux débats pour une meilleure appropriation des outils et mécanismes de prévention de ces violences sexuelles, afin de confirmer la volonté du Parlement béninois de lutter contre toutes formes de discrimination et d’atteintes aux droits humains.
Je fonde donc l’espoir que le présent atelier répondra aux attentes de toutes les parties prenantes et permettra d’enclencher une nouvelle dynamique d’appréhension des exploitations et abus sexuels dans l’administration parlementaire et dans notre vie quotidienne. »

Hermann OBINTI