Visite touristique à Ouidah : Le Président du Parlement Sénégalais El Malick Ndiaye sur les traces des esclaves | Assemblée Nationale du Bénin

Visite touristique à Ouidah : Le Président du Parlement Sénégalais El Malick Ndiaye sur les traces des esclaves


 


 

En visite de travail et d’amitié au Bénin, sur invitation de son homologue béninois, Dr H.C. Louis Gbèhounou VLAVONOU, M. El Malick NDIAYE, président de l’Assemblée nationale du Sénégal, et la délégation qui l’accompagne ont visité, ce samedi 1er novembre 2025 à Ouidah, la Route de l’Esclave, un lieu unique et exceptionnel qui fait revivre, du marché des esclaves à la Porte du Non-Retour, le souvenir douloureux et tragique des hommes, femmes et enfants arrachés à leur pays et vendus aux Européens pour servir l’Amérique.

Au-delà des mots prononcés dans son discours de fraternité le vendredi 31 octobre 2025 au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, à l’occasion de l’ouverture de la 2ᵉ session ordinaire au titre de l’année 2025 de l’Assemblée nationale du Bénin, le président El Malick NDIAYE est passé à l’acte pour rendre hommage aux esclaves et victimes de la traite négrière. Le jour du samedi 1er novembre 2025, consacré à la célébration de la fête de la Toussaint par les chrétiens, était bien choisi pour permettre au président de l’Assemblée nationale du Sénégal de remplir ce devoir de mémoire et d’hommage.

Première étape. L’hôte du président Dr H.C. Louis Gbèhounou VLAVONOU et sa suite se sont rendus au temple des Pythons, sanctuaire vaudou dédié au culte du serpent et réservé à l’origine aux initiés, mais devenu plus tard un site d’attraction culturelle et touristique. À ce niveau, M. Nadal GBOSSA, guide touristique, leur a fait l’historique dudit temple. Après avoir signé le livre d’or, le président du Parlement sénégalais a marqué un arrêt au niveau de la Basilique Immaculée Conception de Ouidah, qui se trouve en face du temple des Pythons. Il s’est réjoui de la cohabitation pacifique qui existe entre les religions, puisqu’une mosquée est également mitoyenne au temple.

Deuxième étape : la forêt sacrée de Kpassè, qui était autrefois la ferme du roi. À ce niveau, le guide touristique a présenté à la délégation du Parlement sénégalais les divinités qui s’y trouvent et a surtout raconté l’histoire du roi Kpassè, deuxième souverain de Savi et fondateur du royaume houéda, qui, au milieu du XVIIᵉ siècle, disparut puis réapparut miraculeusement dans le pied d’un arbre d’iroko situé au cœur de la forêt. C’est d’ailleurs de cet évènement que la forêt tire sa sacralité. Aujourd’hui, la forêt sacrée de Kpassè est devenue un musée à ciel ouvert.

Troisième étape : la Route de l’Esclave, en plein chantier. Là encore, avec le guide touristique, la délégation conduite par le président El Malick NDIAYE s’est plongée dans le souvenir de la place des enchères de Ouidah, de la maison fleurie, de l’arbre de l’oubli, des cases Zomaï, du Mémorial du Souvenir, de l’Arbre du Retour et de la Porte du Non-Retour.

À la fin de la visite, le président El Malick NDIAYE a donné ses impressions et laissé entendre qu’entre la Route de l’Esclave à Ouidah et l’île de Gorée au Sénégal, le ressenti est le même.

« Nous avons effectivement visité la Basilique Immaculée Conception de Ouidah, le temple des Pythons, la forêt sacrée de Ouidah avant de faire la Route de l’Esclave avec un parcours touristique extrêmement bien organisé. Nous avons le même ressenti quand il s’agit de la visite de Gorée au Sénégal. On nous a expliqué comment nos ancêtres ont été capturés, triés et forcés dans des bateaux à voile pour aller rejoindre le continent américain. Les conditions étaient terribles. C’est pareil qu’à Gorée, avec le marquage forcé, surtout dans des conditions inhumaines. Comment ils étaient stockés dans des bateaux, entre autres. Mais ceci est un passé douloureux, effectivement, qui doit nous revigorer, nous pousser à relever les défis pour rendre un vrai hommage à nos ancêtres dans le cadre de la résilience, de la résistance, mais surtout aujourd’hui de la tolérance, en tout cas de développer nos différents pays et de garder nos enfants ici. »

Défi

De nos jours, il est important d’agir pour éviter les migrations de nos braves populations vers l’Europe et les États-Unis, a insisté le président NDIAYE.

« Avant, on forçait nos braves hommes et femmes à rejoindre les États-Unis ; aujourd’hui, notre brave jeunesse brave la mer elle-même pour rejoindre l’Europe, les États-Unis, entre autres. Ce qui veut dire que nous avons un grand rôle à jouer en tant qu’autorités, à savoir travailler ardemment pour le développement de nos pays, pour mettre nos populations dans des conditions beaucoup plus paisibles, mais surtout meilleures, afin de les maintenir ici pour changer qualitativement nos villes, nos pays, notre vécu tout simplement. »

Pour finir, il a salué les efforts fournis par le président Patrice TALON pour développer le tourisme mémoriel.

« Je dois aussi saluer les efforts qui ont été fournis par le président Patrice TALON et le gouvernement du Bénin, à savoir développer le tourisme que je pourrais appeler le tourisme mémoriel. Tout est en chantier parce qu’il veut faire de Ouidah la capitale touristique du Bénin. Et je pense que les autorités sénégalaises vont s’en inspirer. J’inviterai d’ailleurs mon ami et frère, le ministre sénégalais du Tourisme, à venir effectuer une visite ici afin de transformer Gorée et tous les sites mémoriels du Sénégal avec un vrai parcours touristique, un bon aménagement et toutes les infrastructures qui conviennent pour développer ce tourisme-là, qui est l’un des piliers économiques de nos différents pays. »

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