Le séminaire de sensibilisation et de renforcement de capacités des membres du Caucus des femmes parlementaires du Bénin et du Réseau des femmes fonctionnaires parlementaires sur l’endométriose organisé par l’Assemblée nationale du Bénin au Millenium Popo Beach d’Agoué avec l’appui technique et financier du PNUD à travers le Parcpoge en collaboration avec la Fondation Gbèhounou et l’ONG EndoEspoir se conjugue désormais au passé.
Du 12 au 13 mars 2024, les participants à ce séminaire se sont véritablement abreuvés à la source d’éminents communicateurs qui, de manière pédagogique et efficiente ont passé en revue les différents contours de cette maladie invalidante encore très méconnue des Béninois qu’est l’endométriose.
Outre les remerciements et les plaidoyers divers, les participants à ce séminaire dont l’importance n’est plus à démontrer au regard de l’assiduité affichée par les uns et les autres, ont formulé plusieurs recommandations.
À l’endroit des responsables de l’Ong Endo-Espoir, il a été recommandé d’Œuvrer pour l’accroissement de la sensibilisation en programmant une tournée nationale de sensibilisation sur la maladie avec la participation des élus et l’appui technique des spécialistes de la santé.
À l’endroit du Ministère de la Santé, les participants ont recommandé de soutenir et d’accompagner davantage les actions de l’Ong Endo-Espoir et d’approfondir les réflexions pour l’instauration d’un Programme national de lutte contre l’endométriose
À l’endroit de l’Assemblée nationale, il a été fortement recommandé d’organiser le même atelier au profit de toutes les femmes de l’Assemblée nationale puis de l’étendre aux hommes députés et personnel de l’administration parlementaire ; de revoir la législation relative aux produits pharmaceutiques entrant dans le cadre de la prise en charge de la douleur aux fins de l’alléger et de veiller à l’aménagement du temps et des conditions de travail dans la perspective du prochain déménagement du siège de l’Assemblée nationale. Il a été également recommandé de fournir un accompagnement psychologique aux patientes.
En procédant à la clôture solennelle de l’atelier, le Président Louis Gbèhounou Vlavonou a mis l’accent sur la dimension spirituelle qu’on doit désormais associée à cette maladie. Partant du fait que c’est Dieu qui donne l’enfant, il a plaidé pour que désormais, celles qui souffrent de l’endométriose ne voient plus à travers le fait qu’elles ne peuvent plus procréer une fatalité. Il a aussi exhorté les uns et les autres à changer le paradigme selon lequel le mariage est nécessairement égal à la procréation puis après à l’union. « A travers le mariage, nous devons voir d’abord l’union et après la procréation », a suggéré le Président Louis Gbèhounou Vlavonou qui croit fermement que c’est Dieu qui donne l’enfant et ne pas l’avoir ne doit pas être une fatalité.
El-Hadj Affissou Anonrin
