Le colloque international sur le thème « Les cultures politiques en Afrique : militantisme, civisme et citoyenneté face aux défis de la consolidation démocratique » organisé du 25 au 27 juin 2024 par l’Institut Néerlandais pour la gouvernance multipartie (NIMD), l’Institut pour la gouvernance démocratique (IGD), l’Institut parlementaire du Bénin (IPaB) et l’Université d’Abomey-Calavi avec le soutien de l’Ambassade royale des Pays-Bas à travers le Programme RAPPID se conjugue désormais au passé. Après trois jours de partage de résultats de recherches, de réflexion, de partage d’expériences multi-pays, la cérémonie de clôture officielle de ce colloque est intervenue ce jeudi 27 juin 2024 à l’université d’Abomey-Calavi.

El-Hadj Affissou Anonrin

Pour l’ensemble des organisateurs, les fleurs ont largement tenu la promesse des fruits. C’est le cas du Professeur Azizou Chabi Imorou, Directeur du l’IGD qui, au nom du comité tripartite d’organisation s’est particulièrement réjouit de ce que ces trois jours de travaux se sont bien déroulés.

« Notre université a une longue tradition d’organisation des colloques. Si notre colloque a quelque mérite que ce soit c’est d’avoir permis ce dialogue entre les enseignants chercheurs qui sont dans la réflexion, ceux qui sont dans la pratique politique (les Députés et les institutions de la République) et surtout ceux qui vivent au quotidien les avatars de la démocratie. On a souvent dit que le Bénin est le laboratoire de la démocratie. Cette exemplarité du laboratoire de la démocratie béninoise, nous venons de le prouver une fois encore à travers ce colloque qui a été un partage de résultats de recherche, de réflexion, de partage d’expériences multi-pays », s’est réjoui le Professeur Imorou.

« Dans la recherche des solutions pour la consolidation de la démocratie en Afrique, le temps de la réflexion n’est pas un temps perdu. De mon point de vue, il est le temps le plus important parce qu’il alimente la compréhension et la prise de décision », a-t-il ajouté. Il dit garder l’espoir que les réflexions et pistes relevées tout au long du Colloque, les débats qui ont été faits à l’occasion des conférences plénière, des communications en atelier et des panels de discussion vont continuer à inspirer chacune des parties prenantes.

Il s’est aussi engagé à travailler à rendre disponibles les actes de ce colloque ainsi que le rapport général qui seront partagés avec les participants.

Profitant de l’occasion qui lui a été offerte, le Professeur Imorou a renouvelé toute sa gratitude à tous ceux qui ont contribué au succès de ce colloque, à commencer par l’Ambassade royale des Pays-Bas pour son appui financier.

« Ce fut un grand privilège pour moi de représenter l’Institut Néerlandais pour la démocratie multipartie (NIMD) à ce colloque international…Je suis fier de la participation active des aluminis des écoles de démocratie et de politique du NIMD et de l’IGD du Bénin à ce Colloque. Cela confirme une fois de plus que l’éducation des jeunes aux valeurs et aux enjeux démocratiques est un élément essentiel de la stratégie de consolidation de la démocratie en Afrique », a dit Hans Christiaane, Représentant de l’Institut Néerlandais pour la démocratie multipartie (NIMD) au Bénin. Il s’est dit convaincu que l’échange constant d’informations et d’opinions, le libre débat et le dialogue sont des outils nécessaires pour affiner le modèle de démocratie souhaité au Bénin et dans le reste de l’Afrique.

Les garanties formelles du Parlement

C’est au nom du Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Gbèhounou Vlavlonou que le Professeur Kakpo Mahougnon a officiellement prononcé l’allocution de clôture de ce colloque. Il a dit que les échanges au cours de ce Colloque ne manqueront pas d’inspirer les travaux des parlementaires, des acteurs politiques ainsi que des universitaires pour la consolidation de la démocratie en Afrique. Il n’a pas manqué de remercier tout particulièrement l’Ambassade royale des Pays-Bas pour son appui technique et financier à la réussite de ce rendez-vous scientifique.

Tout comme le Président Louis Gbèhounou Vlavlonou l’avait dit à la cérémonie d’ouverture, le Professeur Kakpo Mahougnon a relevé l’importance de ce colloque qui, selon lui, a permis de mettre en lumière les dynamiques et les enjeux propres à nos sociétés en termes de pratiques démocratiques. « Les contributions de hautes qualités, les analyses approfondies et les débats passionnés ont démontré l’importance de renforcer nos institutions démocratiques, de promouvoir une culture politique inclusive et participative et de consolider les acquis démocratiques dans nos pays », a par ailleurs souligné le Professeur Mahougnon. Il a salué la diversité et la richesse des interventions qui ont permis de dégager des perspectives innovantes et des recommandations pertinentes pour le renforcement des processus démocratiques en Afrique.

En chiffres, le Colloque international de Cotonou sur la consolidation de la démocratie en Afrique, c’était : 108 chercheurs et experts en provenance de 31 universités d’Afrique, d’Europe et d’Amérique ; 53 députés à l’Assemblée nationale, 20 Responsables dûment mandatés par les partis politiques, une centaine de jeunes militants et militantes de partis politiques et une dizaine de responsables d’organisation de la société civile et 12 pays d’Afrique, d’Europe et des Amériques sont représentés, une conférence inaugurale, 02 conférences plénières, 09 panels et 69 communications en atelier.