Assemblée nationale : « Le respect du bien public » enseigné au personnel | Assemblée Nationale du Bénin

Assemblée nationale : « Le respect du bien public » enseigné au personnel


 

 

« Le Respect du bien public ». C’est le thème autour duquel le personnel civil et militaire de l’Assemblée nationale a été sensibilisé ce lundi 05 septembre 2022 au Palais des gouverneurs à Porto-Novo sous les regards du président Louis Gbèhounou VLAVONOU, initiateur de l’éducation civique à la cérémonie des couleurs.

Comme il est de coutume depuis quelques temps au Parlement, tous les premiers lundis de chaque mois, le personnel civil et militaire a suivi avec attention et beaucoup d’intérêt la communication du Directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale Mathieu AHOUANSOU.

D’entrée de jeu, le communicateur a clarifié la notion de bien public, présenté quelques caractéristiques, abordé son importance dans la vie d’un groupe social ou d’une nation en marche sur la voie du développement avant de finir par le traitement des attitudes ou comportements à observer vis-à-vis du bien public en vue de la consolidation du patrimoine national et pour le progrès de tous.

Qu’est-ce qu’un bien public ?

Mathieu AHOUANSOU déclare après quelques définitions puisées de la Doctrine Sociale de l’Eglise catholique N° 164 et des pratiques de l’islam : «…Le bien public est ce qui appartient à tous et à chacun, commun et non divisible. Il est destiné à satisfaire les besoins vitaux de tous et à assurer la survie. Le bien public a deux caractéristiques essentielles : il est non excluable et non-rival c’est-à-dire que la consommation ou l’utilisation d’un bien public par un citoyen n’empêche pas un autre d’en faire autant. Cette utilisation collective répond à trois principes que sont la liberté, la gratuité et l’égalité ». Plus encore, il laisse entendre que le bien public n’est pas fourni par le marché mais par le secteur public, par les collectivités publiques, par l’Etat qui le prend en charge, en assure la gestion et décide, au moyen d’analyse objective, de la quantité à fournir pour satisfaire les besoins des citoyens et pour préparer l’avenir.
Poursuivant sa communication, il a levé un coin de voile sur l’importance du bien public. « Le bien public est un point d’intersection entre les générations, nous sommes les héritiers de ceux qui sont passés et les créateurs de conditions de vie de ceux qui arrivent. La conservation et l’entretien du bien public cultive en nous l’esprit patriotique. Chacun collabore selon ses propres capacités à la réalisation, à la conservation et au développement du bien public. Le protéger, c’est protéger les acquis de notre nation et montrer les efforts qu’ensemble nous avons faits. C’est encourager ou susciter chez les autres des élans de patriotisme et d’émulation à chaque étape de notre marche vers l’épanouissement », a-t-il rappelé avant de citer quelques articles de la constitution qui assurent une jouissance équitable du bien public.

Compte tenu de son importance, quelle attitude adopter face au bien public ?

Mathieu AHOUANSOU affirme que : « Pour protéger le bien public, l’enjeu pour nous c’est de dénoncer les prédateurs. L’enjeu encore c’est de participer à l’éducation civique des jeunes. Et voilà que nous-mêmes nous y sommes. Des institutions publiques sont créées et ont pour finalité de rendre accessibles aux citoyens, les biens nécessaires : matériel, culturel, spirituel pour continuer la vie humaine. Cela ne suffira pas. Il faut surement aussi la contribution de chacun et de tous. Chacun de nous , citoyen, doit s’ériger en inspecteur ou contrôleur du bon état du bien public que nous avons reçu, que nous avons contribué à construire de nos mains aujourd’hui et que nous allons laisser aux autres.

N’est-il pas souhaitable de demander d’instituer une journée nationale du bien public ?

La responsabilité de chacun de nous doit être engagée dans tous les actes qui concourent à valoriser tous nos Biens. Que cela soit notre réforme individuelle, que cela soit notre réforme collective. (Exemple de saleté… rue…et intervention personnelle) ».

Hermann OBINTI


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