La question de la réinsertion sociale des détenus en République du Bénin était au menu des échanges lors de l’audience accordée par le président de l’Assemblée nationale ce mercredi à une délégation conduite par Gildas Sègnon AZOMAHOU, Greffier en exercice au Tribunal de Première Instance de Première classe de Parakou, chercheur spécialisé dans le droit pénitentiaire et membre de l’ONG prisonnier sans frontière. A en croire l’hôte du Président Louis Gbèhounou Vlavonou, l’autorité parlementaire a prêté une oreille attentive à leur préoccupation dont il mesure bien la pertinence.
Lire un extrait des propos du Greffier Gildas Sègnon AZOMAHOU à la fin de l’audience: « …Nous avons rencontré le Président de l’Assemblée nationale parce-que nous avons un ouvrage sur la réinsertion sociale des détenus en République du Bénin. La question qui s’est posée est de savoir, tout comme l’hôpital, personne ne veut également aller en prison. De notre action ou de notre inaction, on se retrouve là. Étant donné que nous sommes des humains, et au-delà de notre statut, si quelqu’un devient prisonnier, détenu ou autres, on doit lui appliquer les droits de l’homme dans son sens. Nous avons vu que dans nos législations, la question de la réinsertion n’y figure pas. Sauf si on prend le code de l’enfant où le législateur s’est entretenu sur les questions de l’enfant. Nous avons fait cas de cela à Monsieur le Président de l’Assemblée nationale Louis Gbèhounou VLAVONOU, nous avons fait cas des imperfections, des limites, du vide juridique qui se retrouvent dans les textes existants et nous avons sollicité la doléance auprès du Président pour corriger le tir. Le Président était très ravi de nous recevoir parce qu’il a constaté également le vide juridique et nous a promis que le législateur va se mettre au travail et qu’il aura une célérité déjà pour que ces questions soient réglées une fois pour de bon… »
POLO. AHOUNOU
