Assemblée nationale : Le personnel civil et militaire entretenu sur la conscience professionnelle dans l’administration | Assemblée Nationale du Bénin

Assemblée nationale : Le personnel civil et militaire entretenu sur la conscience professionnelle dans l’administration


 

 

« La conscience professionnelle dans l’administration ». C’est le thème de la causerie animée ce lundi 03 octobre 2022 au Palais des gouverneurs à Porto-Novo par le Directeur de l’Institut parlementaire du Bénin (IpaB), Dr Djima FATAHOU à l’occasion de la cérémonie des couleurs, une initiative du président Louis Gbèhounou VLAVONOU pour conscientiser le personnel civil et militaire du parlement sur les bonnes valeurs. D’ailleurs, la volonté de l’autorité parlementaire de doter l’institution d’un code d’éthique et des valeurs de l’administration publique parlementaire à l’instar de l’Exécutif n’est plus à démontrer. Ce fut le septième épisode.

Dans sa riche communication, Dr Djima FATAHOU a d’entrée de jeu essayé de clarifier le thème avant d’aborder quelques caractéristiques de la conscience professionnelle ainsi que ses valeurs et importance sans oublier les notions de 《 conscience professionnelle et performance au travail 》 et 《 organisation du travail et la conscience professionnelle》. Selon lui, la conscience professionnelle peut être comprise comme la « connaissance que l’on a de l’exécution correcte de son travail, le sentiment moral que l’on a, d’avoir bien fait son travail ». Autrement dit, la conscience professionnelle est le soin que l’on porte à son travail, à faire son métier. Il s’agit donc de la motivation et de l’implication dont une personne fait preuve dans l’exercice de son métier ou de sa fonction.

Qu’est ce qui caractérise la conscience professionnelle ?

À cette question, le Directeur de l’IpaB a répondu en citant un certain nombre d’attitudes et d’aptitudes chez l’agent de l’administration qui permet de caractériser la conscience professionnelle. Il s’agit entre autres du sens des compétences qui est le fait de montrer qu’on est capable et ceci par des actes ; de l’ordre dans tout ce que fait l’agent ; du sens de responsabilités ; de combativité ou de recherche de résultats qui appelle l’endurance et la ténacité comme nous conseille notre hymne national ; de l’autodiscipline et ; de la circonspection qui est le fait d’être prudent, précautionneux vigilant dans une situation nécessitant l’action.
Selon l’article 53 de la loi N°2015-18 portant statut général de la fonction publique, la conscience professionnelle fait partie des trois critères à partir desquels l’agent est évalué par son supérieur hiérarchique, a informé le communicateur avant de préciser à toutes fins utiles que la conscience professionnelle est caractérisée selon cette disposition de loi, par l’assiduité, l’éthique et le sens de la responsabilité. S’agissant des agents de la fonction publique qui n’ont pas qualité de supérieur hiérarchique immédiat, leur conscience professionnelle est évaluée sur la base de la ponctualité, l’assiduité et l’éthique professionnelle, a rappelé le communicateur.
Pour ce qui est de l’Assemblée nationale, la décision N°2021-020/AN/PT/SGA portant conditions générales et des notations des agents de l’Assemblée nationale ajoute en son article 9, la présence au poste à cette liste, a rappelé le communicateur qui a précisé que dans la même veine, la décision N°2021-0115/AN/PT portant statut du personnel parlementaire mentionne en son article 74 que « Le personnel parlementaire doit faire preuve de discipline, de conscience professionnelle, de loyauté et de bonne tenue ».

Quelques indicateurs permettent en dehors des caractéristiques évoquées ci-haut d’apprécier la conscience professionnelle chez un agent, a affirmé le Directeur de l’IpaB. Il s’agit notamment de l’ordre qu’il met régulièrement dans son travail ; du sens des responsabilités dont il fait montre au niveau de la chaine ; de l’autodiscipline pour se faire respecter dans la communauté ; de la ponctualité aussi bien dans le respect des horaires de travail que dans l’exécution des tâches à lui confiées ; de l’assiduité au travail ; du respect des codes de la profession ; de l’intégrité et de la circonspection.

Parlant des conditions pour que les agents travailleurs fassent preuve fièrement de conscience professionnelle, Dr FATAHOU a laissé entendre qu’il est important que ceux-ci aient une idée précise et claire de ce qu’ils devront faire, de ce dont ils ont la charge. Il s’agit ici de l’organisation méthodique caractérisée par la répartition du travail, aussi bien selon la mission, que dans le temps. Cela appelle les innovants paradigmes sur l’organisation du travail tels que l’existence d’un plan de travail annuel ; du manuel de procédure ; de la lettre de mission ; du cahier des charges. « C’est pourquoi, la loi N°2015-18 portant statut général de la fonction publique définit « la lettre de mission » dans son article 2 comme « instruction écrite du supérieur hiérarchique immédiat qui fixe des objectifs à chaque collaborateur responsable de structure. Elle précise également les performances attendues en matière de conscience professionnelle et de leadership ». En définitive, en tant que professionnel, pour développer votre conscience professionnelle, vous devez apprendre à valoriser à travers votre comportement les indicateurs cités plus hauts ; tenir vos délais et engagements ; offrir un travail qualitatif ; être positif et constructif en tout temps. Aussi, est-il indispensable de rendre effectif l’ensemble des indicateurs qui facilitent la prise en conscience professionnelle chez l’agent. Il s’agit d’un plan de travail annuel ; du manuel de procédure ; de la lettre de mission ; du cahier des charges. À ce niveau, il sied de rappeler la volonté de Monsieur le Président de l’Assemblée nationale de doter l’institution d’un code d’éthique et des valeurs de l’administration publique parlementaire à l’instar de l’Exécutif. », a déclaré Dr FATAHOU.

Hermann OBINTI


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