« La Francophonie face aux autres espaces régionaux et aux mutations économiques mondiales ». C’est le thème du séminaire qu’organise conjointement l’Assemblée nationale et l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) à l’intention des députés et des cadres de l’administration parlementaire depuis ce lundi 24 octobre 2022 à l’hôtel la Casa Cielo de Cotonou. Dans son discours d’ouverture, le Premier Vice-président de l’Assemblée nationale, Robert GBIAN est revenu sur la nécessité de relever aux défis liés à la Francophonie économique.
Deux allocutions ont meublé la cérémonie d’ouverture de ce séminaire. Il s’agit du mot de bienvenue de la Directrice du Programme numérique de l’APF et le mot d’ouverture du Premier vice-président de l’Assemblée nationale. Après avoir prononcé son mot de remerciement à l’endroit des députés, Mireille EZA a fait remarquer que ce n’est pas la première fois que l’APF organise un séminaire de renforcement des capacités aux députés et aux cadres de l’administration parlementaire sur la demande de l’Assemblée nationale. La Francophonie étant un espace qui regorge de potentialités, il est important de relever des défis liés à la langue, à la diversité culturelle, et surtout de promotion de l’économie, a soutenu la Directrice du Programme numérique de l’APF.
Prenant la parole, le Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale Robert GBIAN a remercié l’APF pour les nombreux efforts déployés pour la tenue de ce séminaire qui vient à point nommé. Car, a-t-il mentionné, ce séminaire se tient dans un contexte où trop souvent, la langue anglaise est clairement assimilée à celle de l’économie, et la langue française à celle de la culture. Cette dichotomie, si rien n’est fait, est à terme, mortelle pour la Francophonie qui gagnerait à investir le domaine économique de manière plus structurée et offensive, si elle ne veut pas être assimilée demain à ce qu’est aujourd’hui la civilisation latine, c’est-à-dire, une culture savante à laquelle l’on continue de se référer, mais qui reste une culture morte, a défendu le représentant du président de l’Assemblée nationale. Mieux ce séminaire constitue, selon lui, une initiative heureuse à plus d’un titre parce qu’il a, d’abord, pour objectif principal de présenter les avantages comparatifs de l’espace économique francophone et d’inciter les parlementaires à harmoniser les cadres législatifs afin de rendre plus incitatif le climat des affaires et des innovations francophones en développant des cadres communs. Ensuite, a-t-il poursuivi, parce qu’il permet de sensibiliser les parlementaires sur le lien entre francophonie linguistique et économique afin de considérer la langue française comme un vecteur de développement économique et social. Et enfin, parce qu’il entrainera à coup sûr, la mise en place d’un cadre institutionnel favorable à l’entreprenariat et à l’innovation dans un but de croissance durable et partagée. », a indiqué par la suite l’honorable Robert GBIAN.
Parlant du poids économique de la Francophonie dans l’économie mondiale, il faut faire remarquer que la Francophonie regroupe 88 États et 1,2 milliard d’habitants, dont 300 millions de locuteurs français. Cela suppose que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) représente environ 15 % de la population mondiale, 16 % du revenu national brut (RNB) et 20 % des échanges mondiaux de marchandises.
Faut-il le mentionner, pendant ces deux jours, les séminaristes auront à aborder plusieurs sous thèmes ou présentations à savoir : »Introduction sur la francophonie économique: Existe-t-il une francophonie économique? »; « Francophonie économique: un espace méconnu »; « Quelles sont les opportunités de la Francophonie économique? avantage comparatif? »; « Quels sont les moyens et les mécanismes pour dynamiser la coopération entre pays francophones » et « La modalité au sein des pays francophones, un enjeu de développement ».
Hermann OBINTI
