Fulbert ACAPO, Secrétaire Général du Syndicat autonome du Personnel de l’Assemblée nationale au sujet de la gouvernance Vlavonou : « La 8ème législature nous a apportés beaucoup d’innovations » | Assemblée Nationale du Bénin

Fulbert ACAPO, Secrétaire Général du Syndicat autonome du Personnel de l’Assemblée nationale au sujet de la gouvernance Vlavonou : « La 8ème législature nous a apportés beaucoup d’innovations »


 

 

Reçu sur la rubrique « l’Entretien » de Radio Hémicycle ce mercredi 21 décembre 2002, Fulbert Acapo, le secrétaire général du Syndicat autonome du personnel de l’Assemblée nationale du Bénin (SYNAPA) s’est prononcé sur la conduite du dialogue social sous la huitième législature. Selon le numéro 1 du syndicat du personnel parlementaire, les portes des autorités de la huitième législature lui sont restées généralement ouvertes ainsi qu’à ses collègues membres du bureau qui ont privilégié la discussion, le dialogue et le contact permanent durant tout le mandat.

Lisez plutôt l’intégralité de la transcription de l’émission au cours de laquelle Fulbert Acapo s’est prononcé sur le regard du SYNAPA sur la huitième législature et la Gouvernance Vlavonou.

Radio Hémicycle (RH) : Bonsoir chers auditeurs et auditrices de ce nouveau numéro de « l’Entretien » qui vous plonge dans l’actualité parlementaire. Notre invité, c’est Fulbert Acapo. Il est le Secrétaire Général du Syndicat Autonome du Personnel de l’Assemblée nationale du Bénin (SYNAPA). Au cœur de ce entretien, votre regard sur la mandature finissante de l’Assemblée nationale. La 8ème législature touche à sa fin. Vos relations avec le bureau de l’Assemblée nationale, vos relations dans la mise en œuvre de vos objectifs au départ, ce sont là nos préoccupations. Pour commencer, quel est l’état de votre organisation syndicale?

Fulbert Acapo (FA) : Le syndicat autonome du personnel de l’Assemblée nationale se porte bien puisque les organes qui l’animent sont installés et fonctionnent comme il se doit. Il n’y a pas de grande préoccupation en ce moment qui pourrait nous diviser et puis donc je puis vous dire la main sur le cœur que tout va bien au niveau du syndicat.

Tout va bien au niveau du syndicat suppose que les relations entre l’organisation syndicale notamment le bureau et les autorités du Parlement ont été au beau fixe. Quels sont vos qualificatifs sur les principaux axes de votre collaborations?
Est ce que je suis bien placé pour qualifier les relations que le syndicat entretient avec les autorités ? Je ne sais pas. Mais de toutes les manières, nous entretenons de très bonnes relations avec elles. Nous échangeons régulièrement et chaque fois qu’il est besoin, nous tapons à la porte de l’une ou l’autre des autorités et généralement les portes s’ouvrent parce que nous avons privilégié la discussion, le dialogue, le contact avec elles pour poser nos préoccupations.

Quels sont les acquis à l’actif du SYNAPA au terme de la 8ème législature ?
Je crois que la 8ème législature a permis au personnel parlementaire d’avoir un statut particulier consolidé. Quand je dis consolidé, c’est que, c’est un document qui existait et qui était exposé aux aléas politiques. Aujourd’hui, nous avons grâce à la 8ème législature et à son président, le Président Louis Gbèhounou VLAVONOU, un statut qui nous permet de nous targuer d’être membres de la fonction publique parlementaire. Ce n’est pas rien. C’est un acquis très important. Ça nous permet de sécuriser véritablement nos emplois et d’évoluer en toute quiétude dans nos carrières. Nous avons grâce au président Louis Gbèhounou VLAVONOU, obtenu également une décision portant attribution, organisation et fonctionnement du Secrétariat Général Administratif et du Cabinet du Président de l’Assemblée nationale qui organise la maison et qui fixe le champ d’évolution de chaque service. Ce qui n’existait pas du tout dans la maison. Aujourd’hui, nous avons également un manuel de procédures. La 8ème législature nous a apportés beaucoup d’innovations. On peut dire que c’est la législature des réformes. Il y a eu énormément de réformes dans la maison juste pour adapter l’Assemblée nationale à ce qui se passe sur le plan de la fonction publique générale. Tout ce qui peut concourir à permettre un mieux être dans les conditions de vie et de travail du personnel, cela se note naturellement depuis que la 8ème législature est installée.

Pour illustrer ce regard que vous portez sur vos relations avec les autorités, on peut parler du suivi et la rigueur dans la gestion comptable, financière avec une Cellule d’Audit désormais. Qu’est-ce que cela vous apporte en termes de transparence, en termes d’implication du personnel dans la gouvernance administrative ?
Un adage dit que 《la peur du gendarme, c’est le début de la sagesse.》 La Cellule d’audit oblige tous ceux qui bénéficient des fonds publics à bien les gérer, à gérer selon l’orthodoxie financière et donc sans cet organe, on pouvait se laisser aller à des dérives. Cet organe permet au delà de bien gérer, de rationnaliser les ressources que nous recevons de l’Assemblée nationale.

Un autre axe des réformes perceptibles, c’est l’organisation des Services de l’Information et de la Communication. Ce n’était pas une direction mais désormais, c’est une grande direction qui s’intéresse à un paramètre important à savoir l’information. Votre avis ?
Vous savez mieux que moi que par le passé, c’était le service de la communication. Aujourd’hui, c’est l’une des plus grandes directions de la maison. La DSICOM est née et évolue avec plusieurs branches. La radio n’est plus seulement le vecteur de l’information ici, nous avons également la Télévision hémicycle, la presse écrite, le service digital… Il y a tous ces départements qui ouvrent l’Assemblée nationale au monde entier. Surtout de partout où on a envie de suivre l’actualité de l’Assemblée nationale du Bénin, on y a accès facilement.

Nous avons également à évoquer la question de la sécurité sociale. C’est pratiquement un talon d’Achille pour plusieurs mandatures. À l’Assemblée nationale, quel est l’état de la sécurité sociale pour le personnel ?
Je disais tantôt que nous allions aborder les insuffisances que nous avons notées. C’en est une. C’est vrai que la 8ème législature a joué parfaitement son rôle dans le cadre de la sécurité sociale. Il y avait une petite dette mais importante car il s’agit de six mois d’arriérés de cotisations à verser à la Caisse nationale de sécurité sociale qui ont été déjà prélevées sur les salaires du personnel mais qui n’avaient pas été reversées sous la 7ème législature. Mais, je crois que nous sommes encore à deux mois de la fin de la 8ème législature. J’ai toujours espoir qu’elle ne finira pas sans régler cette problématique. Chaque mois, la 8ème législature reverse toutes les cotisations prélevées à la CNSS de façon très régulière.

Sous la 8ème législature, il a été institué la cérémonie des couleurs. Une activité qui permet de vendre les valeurs républicaines. Parlez nous un peu de comment vous l’avez reçue ?
La cérémonie des couleurs a été réinventée au cours de la 8ème législature. C’est une excellente chose car on ne se retrouve pas seulement pour chanter l’hymne national mais nous avons suivi pendant plusieurs mois des thématiques sur le nationalisme, le civisme et sur beaucoup d’autres termes qui renforcent les liens qui doivent exister entre tous les Béninois. C’est une excellente opportunité que le Président et le bureau ont donné au personnel d’apprendre un peu plus, à se savoir béninois, à se savoir frère et à vivre en frère.

Lundi dernier, la cérémonie des couleurs aurait enregistré un boycott. Il y a une opinion qui véhicule un tel constat. Votre témoignage nous plairait bien. Qu’est-ce qui s’est passé réellement ?
Je suis surpris d’apprendre que vous parlez de boycott. Qui a boycotté la cérémonie des couleurs ? S’il doit y avoir de boycott, ça devrait venir du syndicat. Le syndicat n’a pas donné de mot d’ordre de boycott et donc je ne considère pas qu’il y a eu boycott. J’ai lu sur les réseaux sociaux l’expression d’une méchanceté gratuite. Quelqu’un que je ne connais pas aurait trouvé que le Président de l’Assemblée nationale a menacé de limoger les chefs services et chefs divisions qui étaient absents à la cérémonie des couleurs. Moi j’étais parmi les absents. J’étais en retard mais je n’ai pas reçu de menaces. Je ne connais pas un collègue qui s’est senti menacé. Il y a eu beaucoup de retard ce jour là. J’étais sur l’esplanade au moment où le Président entrait dans la maison. Vous savez bien que quand le Président entre dans la maison, on ferme le portail. Donc, nous autres qui étions en retard, nous avons suivi la cérémonie des couleurs depuis l’esplanade. Si le portail était ouvert et que la possibilité nous était donnée de rejoindre le mât, le Président n’aurait même pas remarqué que les absents étaient nombreux. Je ne parle même pas d’absences mais c’est des retardataires. L’écrit dont vous parlez n’est que l’expression d’une méchanceté gratuite.

C’est un démenti du Secrétaire Général du SYNAPA au sujet d’une rumeur de boycott de mât au Palais des Gouverneurs. Nous allons évoquer l’actualité du syndicat au cours de la 8ème législature et au delà. La vie du SYNAPA, c’est aussi les relations avec vos homologues des autres Parlements.
Nous appartenons à la Fédération des syndicats des Personnels des Parlements Africains. En tant que membre, nous participons aux assises de cette fédération. La Covid 19 ne nous a pas permis de nous réunir en 2020, 2021 mais en avril 2022, nous étions à une réunion du bureau de cette fédération à Abidjan en Côte d’Ivoire. Réunion au cours de laquelle nous avons relancé les activités du bureau de la fédération dont le mandat va prendre fin bientôt. Je rappelle que le siège de cette fédération est ici au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Et donc le Bénin joue un rôle important au sein de cette fédération. Nous bénéficions des expériences de nos paires des Assemblées nationales du Togo, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Burkina Faso, de la sous région ouest africaine. Et à Abidjan récemment, nous avons connu le Congo et le Gabon qui se sont joints à nous. Bientôt, nous allons nous retrouver à Ouagadougou si les questions sécuritaires que connait ce pays sont réglés, pour le congrès électif puisque le bureau est entrain de finir son mandat. Sinon nous allons nous rabattre sur le siège qui est le Bénin pour tenir ce congrès là.

Ces relations de coopération ne peuvent s’opérer sans l’onction des autorités à la tête de l’Assemblée nationale du Bénin. Votre impression sur cet aspect là ?
C’est l’occasion pour moi de remercier le Bureau de l’Assemblée nationale, le Président et les Questeurs surtout, parce que chaque fois que nous devons nous rendre aux assises de cette fédération, l’Assemblée nationale nous accompagne par l’achat des billets, par la mise en place de la logistique pour que notre séjour soit des plus agréables. Donc je ne peux que continuer à dire merci à l’autorité de la 8ème législature pour son accompagnement.

Propos transcris par Hermann OBINTI & Polo AHOUNOU


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