Construction du Palais royal de Nikki, fermeture et licenciement à la Sucobe, transhumance etc. : Trois ministres ont répondu aux questions des députés | Assemblée Nationale du Bénin

Construction du Palais royal de Nikki, fermeture et licenciement à la Sucobe, transhumance etc. : Trois ministres ont répondu aux questions des députés


 

 

Sous la houlette du président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou VLAVONOU, les députés de la 9eme législature ont examiné ce jeudi 16 novembre 2023 au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, quatre questions orales avec débat relative à la construction du palais royal de Nikki, à la fermeture et au licenciement à la Sucobe et enfin à l’organisation de la transhumance. Pour la circonstance, trois ministres étaient présents.

En première position, la question de l’He Lafia Boubakari sur la construction du palais royal de Nikki a été appelée. C’est le ministre de la Justice Yvon Détchénou qui était porteur de la voix du Gouvernement. Selon lui, le coût total du projet est de 5.354.762. 857 FCFA et le palais s’étend sur un domaine de 20 ha. Le délai d’exécution des travaux est de 16 mois.
Prenant la parole, l’auteur de la question, le député Lafia Boubakari a remercié le Gouvernement au nom des populations de Nikki et de l’ensemble de l’ère culturelle baatonou car ce projet date de plus de 20 ans. Pour le député Sina Bio Gounou Ouiningui, il faut saluer particulièrement le Gouvernement pour avoir accédé à cette demande faite il y a longtemps. Avec le président Patrice Talon, c’est la promotion de notre culture à qui il redonne vie, s’est réjoui le député Leopold Lokossou. Pour sa part, l’He Djamila Sabi Mohamed a remercié le Gouvernement et plaidé pour l’érection d’un grand hôtel pour la galerie d’arts en vue de renseigner sur l’histoire. Dans son intervention, le député Nicaise Fagnon a plaidé pour la réhabilitation des palais royaux de Djougou, Parakou, Allada, Bohicon, Dassa. Le député .
Orden Alladatin a, au nom de tout le Bénin , remercié le Gouvernement pour ce qui est entrain d’être fait car au delà de Nikki, il s’agit de l’économie et de la culture béninoise. Le député Éric Houndeté estime que c’est du devoir du gouvernement de réaliser ces infrastructures. Quant au député Malick Seibou, il faut féliciter le Gouvernement et lui demander davantage. Au président Assan Seibou de conclure que ce qui est bon est bon et tout le monde le sait.

Tout sur le licenciement et la fermeture de la Sucobe

En début d’après midi, les députés ont examiné ensemble la question liée à la fermeture de la Société de sucrerie de Savè (Sucode Da) posée par le député Kolawole Djiman Ogbon et la question liée au licenciement de plus de 200 agents de la Sucobe posée par le député Nicaise Fagnon. Pour cet exercice, c’est le ministre de l’industrie Shadia Assouman qui était face à la Représentation nationale. Il s’agit selon elle de la fin du contrat de location gérance de 20 ans à compter du 08 mai 2003 du groupe Comptant. En ce qui concerne le paiement des droits des agents licenciés, le Gouvernement veille au grain. Il en est de même de la sécurisation du site. Face à ces réponses, l’auteur de la question, le député Kolawole Ogbon est resté sur sa faim. Pour sa part, l’auteur de la deuxième question, le député Nicaise Fagnon s’est intéressé au côté social notamment le dédommagement et le sort des cotisations salariales. Prenant la parole, l’He Rosine Dagniho a souhaité que le gouvernement priorise la transformation de la canne à sucre en ethanol. Le député Assan Séibou a surtout encouragé le Gouvernemenr à régler les problèmes sociaux, les problèmes de cotisations et autres. Quant à l’He Edwige Tossah du parti « Les Démocrates, on aurait dû chercher un autre pour prévenir. Même son de cloche du côté de l’He Hélène Olossoumai qui a estimé que l’état doit revoir sa copie. Les députés Célestin Houssou et Éric Houndeté sont venus en rajouter à cette position. Mais le député Orden Alladatin du parti Union Progressiste le Renouveau a recentré les débats. Pour lui, on doit encourager le Gouvernement afin qu’on trouve des repreneurs et s’assurer du règlement des questions d’ordre social car il s’agit d’une location gérance. Les députés Edmond Agoua, et Lazare Sehoueéto ont abondé dans le même sens après avoir félicité le Gouvernement.

Organisation de la transhumance

Le dernier sujet abordé est la question orale avec débat posée par le député Moukaram Adjibade Koussonda et qui est relative à l’organisation de la transhumance. À cette question, le ministre de l’Agriculture et de la pêche, Gaston Dossouhoui a laissé entendre : « . L’option retenue par le Gouvernement pour gérer ce défi est la promotion d’un nouveau type d’élevage résilient, garantissant plus de rentabilité aux éleveurs et de sécurité aux agriculteurs et éleveurs. La sédentarisation est l’approche retenue pour cette promotion avec le contrôle des mouvements d’animaux, et la réalisation d’investissements structurants… »
Prenant la parole, l’auteur de la question a félicité le Gouvernement pour les nombreux efforts consentis dans ce secteur. Aussi a-t-il profité pour suggérer la poursuite de la sensibilisation, la vulgarisation des nouvelles dispositions prises par le Gouvernement, la dotation en moyens roulants performants dans les zones surtout frontalières. A son tour, l’He Innocent Sabi Yo a rappelé que c’est comme si les agriculteurs se sentent délaissés et se rendent justice. Quant à l’He Alidjanatou Saliou-Arekpa, elle a appelé à l’accélération de la réalisation du Projet de sédentarisation des ruminants, à la continuité de la sensibilisation à l’endroit des éleveurs et agriculteurs, et à la
poursuite du traçage et le marquage des couloirs de passage dans les localités. Face aux dégâts causés par les éleveurs, le député Casimir Sossou a souhaité que l’Association des éleveurs soit civilement responsable et dédommage les victimes. A l’He Titilayo Adjai de suggérer qu’il y ait une sensibilisation au niveau des deux camps. Malgré l’amélioration notée dans l’organisation de la transhumance, le député Eustache Akpovi a déploré l’activisme des pasteurs en dépit de l’interdiction de la transhumance transfrontalière. Dans le même ordre d’idées, le député Jacques Yempabou a informé que certaines communes n’ont pas encore réalisé les couloirs de passage. Une campagne d’information et de sensibilisation sur les mesures prises et le renforcement de capacités des membres de comité de suivi et les doter de moyens conséquents sont des suggestions faites par le député Leopold Lokossou au Gouvernement. Pour finir, l’He David Houinsa a insisté sur le fait qu’il faut une approche économique privée…

Hermann OBINTI


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