Travaux en Commission budgétaire à l’Assemblée nationale : Les ministres Benjamin HOUNKPATIN, Alimatou Shadiya ASSOUMAN et Alassane SEIDOU ont défendu leur budget devant les députés ce jour
Le ballet des ministres et présidents d’institutions devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale se poursuit. Ce mardi 28 novembre 2023 au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, trois ministres du Gouvernement ont planché devant les députés pour défendre chacun en ce qui le concerne le budget de son ministère sectoriel. Il s’agit de Benjamin HOUNKPATIN pour le compte du Ministère de la Santé, Alimatou Shadiya ASSOUMAN pour le compte du Ministère de l’Industrie et du Commerce (MIC) et Alassane SEIDOU pour ce qui est du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP).
La poursuite des réformes structurelles au cœur des objectifs du MIC pour 2024.
Selon le Ministre du Commerce et de l’Industrie Alimatou Shadiya ASSOUMAN, le budget du département ministériel qu’elle dirige pour le compte de l’année 2024 s’élève à 4.367.795.597 fcfa. Ainsi pour le compte de 2024, le Ministère de l’Industrie et du Commerce s’engage prioritairement à: Poursuivre les actions de renforcement du dispositif de qualité au Bénin; rendre opérationnel les infrastructures marchandes modernes; poursuivre l’organisation de la commercialisation des produits tropicaux; démarrer la mise en œuvre de la stratégie nationale d’exportation et celle du commerce électronique; finaliser et adopter la politique nationale de développement industriel; finaliser et adopter le code de la consommation; poursuivre l’assainissement de l’environnement d’exercice des activités industrielles et commerciales. Ainsi, la mise en œuvre du présent projet de budget permettra au MIC de poursuivre les réformes structurelles et l’accomplissement de sa mission orientée sur: la promotion de la consommation des produits « Made in Benin »; le développement industriel suivant les normes de qualité pour accroître l’exportation. Afin donc que l’industrie et le commerce soient de véritables leviers de l’économie béninoise, le MIC s’engage également au titre de 2024 à: améliorer l’environnement d’exercice des activités industrielles et commerciales; renforcer le dispositif du contrôle qualité; promouvoir la transformation des produits agricoles et enfin assurer la protection du consommateur.
L’amélioration des performances du MISP dans ses domaines de compétences.
Le projet de loi de finances 2024 prévoit, pour le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP), un crédit de 76.262.498.000 fcfa, contre 63.571.118.000 fcfa en 2023, soit une augmentation de 12.824.380.000 fcfa correspondant à un taux de 19,96%. Ce budget est réparti comme suit: 64.712.498.000 fcfa de dépenses ordinaires et 11.550.000.000 fcfa de dépenses en capital. Pour ce qui est des dépenses du personnel, elles sont estimées à 55.522.978.000 fcfa en 2024 contre 42.099.966.000 fcfa en 2023 soit une augmentation de 13.354.612.000 fcfa, correspondant à un taux de 31,67%. Cet accroissement est dû à la prise en compte, entre autres, de la solde des nouveaux fonctionnaires de police recrutés. À en croire le Ministre de l’intérieur et de la Sécurité Publique Alassane SEIDOU, l’objectif global de ce budget est d’améliorer les performances du MISP dans ses domaines de compétences: Sécurité Publique, Affaires intérieures, Protection civile, Gestion intégrée des espaces frontaliers. Abordant les objectifs spécifiques, le ministre a insisté sur le renforcement de la production de la sécurité intérieure; le renforcement de l’Etat civil et le contrôle des associations, partis politiques, confessions religieuses, ONG, et autres structures de type associatif; renforcement de protection et la résilience des populations aux risques de catastrophes; renforcement de la souveraineté nationale dans les zones frontalières et enfin le renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles du MISP.
Projet de budget 2024 du secteur de la santé.
Les ressources allouées au secteur de la santé pour la gestion budgétaire 2024 s’élèvent à 136,283 milliards contre 125,786 milliards en 2023. Le budget du secteur de la santé a donc connu une augmentation substantielle de 8,35%, ce qui correspond en volume 10,497 milliards. Cette augmentation est surtout notée au niveau des charges de personnel, la mise en œuvre de la politique de la santé communautaire et la mise aux normes des infrastructures sanitaires et le renforcement de leur plateau technique. Cela traduit la volonté et l’engagement du Gouvernement à donner un coup d’accélérateur au renforcement des ressources humaines en santé et à la couverture sanitaire universelle. Aussi, ce projet de budget intervient dans un contexte de réformes du secteur de la santé où des institutions nouvelles et des agences nouvelles créées depuis quelques années ont acquis une certaine maturité et apportent plus d’efficacité et d’efficience au système de santé. Le budget élaboré pour l’année 2024 s’inscrit donc dans le cadre de la réalisation des objectifs du Plan national de développement 2018-2025 et des grandes orientations du PAG 2021-2026. Il a été articulé autour de trois programmes budgétaires à savoir: pilotage et soutien aux services du Ministère de la Santé; prévention et sécurité sanitaire; offre et accès aux soins de santé.
POLO. AHOUNOU