Gestion de la prise de parole en public : André Dossa donne à la communauté parlementaire quelques astuces pour surmonter le stress
« Stress et gestion de la prise de parole en public ». C’est le thème de la communication qui a été donnée ce lundi 13 mai 2024 au personnel civil et militaire de l’Assemblée Nationale du Bénin par André Dossa, Directeur des services de l’information et de la communication (DSICom). Ceci, en marge de la traditionnelle cérémonie de montée des couleurs instaurée par le Président Louis Gbèhounou Vlavonou depuis quelques années pour renforcer le vivre-ensemble des membres de la communauté parlementaire.
A travers cette communication, André Dossa a partagé avec ses collègues des outils pratiques et des méthodes éprouvées pour apprivoiser le stress et pour transformer leurs discours en des moments impactants et mémorables. Mais avant de rentrer dans les détails, il a défini le stress en se référant au Larousse, au Petit Robert et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Selon le Larousse, le stress est défini comme un état réactionnel de l’organisme soumis à une agression brusque. Citant le Petit Robert, André Dossa a défini le stress comme la réaction de l’organisme à un choc physique ou nerveux et a précisé que ce choc en lui-même est un stress. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a défini quant à elle, le stress comme un état d’inquiétude ou de tension mentale causé par une situation difficile. « Il s’agit d’une réponse humaine naturelle qui nous incite à relever les défis et à faire face aux menaces auxquelles nous sommes confrontés dans notre vie. Chacun éprouve du stress dans une certaine mesure », a-t-il ajouté avant d’indiquer que « Les spécialistes classent les signes de stress en quatre grandes catégories qui sont les réactions physiologiques, cognitives, émotionnelles et comportementales ».
Pour André Dossa, le stress à l’oral se manifeste à travers plusieurs symptômes que sont : des pensées distrayantes ; une difficulté à organiser les idées ; une perte de concentration ; une baisse de la mémoire ; des hésitations et bafouillages ; une auto-évaluation négative. Il a aussi ajouté que « Le stress de la prise de parole se manifeste face au regard des autres, à leur jugement sans détour ». « Il traduit aussi une peur de se tromper, de décevoir, de faire face à l’inconnu, une crainte de ne pas être à l’aise sur son sujet, de cafouiller, une attention excessive portée à ses ressentis internes, la recherche de la performance optimale, la volonté de donner beaucoup (trop) d’informations, la volonté de convaincre l’auditoire à tout prix, le manque de préparation, d’entraînement », a-t-il dit.
« La glossophobie n’est pas une fatalité. Il est tout à fait normal d’avoir le trac avant de prendre la parole en public. Contrôler le stress de la prise de parole en public et faire de son trac un allié est à la portée de tous », a soutenu le communicateur. Il a donné quelques astuces pour gérer le stress avant une présentation, une réunion ou une communication au drapeau.
Pour minimiser l’impact du stress sur votre capacité à organiser vos idées de manière cohérente, André Dossa a conseillé de : dédramatiser la situation ; visualiser la scène mentalement avant qu’elle ne commence ; pratiquer les techniques de respiration ; planifier votre intervention ; choisir dès le début quelles personnes que vous allez principalement regarder ; porter une tenue adaptée, sourire ; s’entraîner.
« La meilleure façon de réduire votre stress avant de parler en public est de vous préparer. Si vous n’êtes pas à l’aise dans l’improvisation, entraînez-vous plusieurs jours avant la réunion : relisez, révisez, approfondissez, répétez ! », a ajouté par ailleurs André Dossa.
El-Hadj Affissou Anonrin