Ce lundi 25 novembre 2024, le personnel parlementaire civil et militaire a été entretenu sur le thème : 《Les relations entre le Patronat et le Syndicat 》présenté par Fulbert Akpédjé ACAPO, Secrétaire général du Syndicat autonome du personnel de l’Assemblée nationale (SYNAPA). C’était à l’occasion des séances d’éducation civique tenues lors de la cérémonie des couleurs, telle que instituée par le Président Louis Gbèhounou VLAVONOU depuis 2019.

La communication est articulée en quatre points à savoir les fondements des relations patronat-syndicat, les rôles respectifs du patronat-syndicat, les dynamiques des relations patronat-syndicat et enfin les défis et perspectives. À la tête du SYNAPA depuis janvier 2019, le communicateur du jour est bien aguerri pour contribuer à une meilleure compréhension des interactions complexes mais essentielles entre le Patronat et le Syndicat de l’Assemblée nationale. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’à l’entame de sa communication, il a remercié le Président Louis Gbèhounou VLAVONOU pour cette opportunité qui lui est donnée. Après avoir plongé le personnel de l’Assemblée nationale dans les origines et le contenu des notions essentielles : syndicat et patronat, le Sg du SYNAPA a levé un coin de voile sur les rôles de ces deux entités.
Selon lui, le Syndicat remplit plusieurs rôles essentiels à savoir :
la représentation et la défense des intérêts des travailleurs, le dialogue social, la gestion des conflits,
l’éducation et la sensibilisation. Quant au patronat, a-t-il poursuivi, il a aussi des attributions bien déterminées que sont : la gestion stratégique, un rôle d’interlocuteur, la promotion d’un climat social apaisé. Ces notions ont conduit le communicateur à se prononcer sur les dynamiques des relations entre Patronat et Syndicats dans le monde en général notamment en France puis en Suisse, et au Bénin et à l’Assemblée nationale en particulier. Des dynamiques marquées par des procédures de négociation qui, selon lui, méritent une attention particulière.
Pour revenir au cas du Bénin, Fulbert Akpédjé ACAPO a laissé entendre que 《le patronat et les syndicats au Bénin ont également fait l’option de privilégier le dialogue et la négociation pour régler les problèmes majeurs qui se posent à l’une ou l’autre des deux entités.》.
À l’Assemblée nationale du Bénin, a-t-il informé, les interactions entre l’Assemblée nationale, en tant qu’institution et le SYNAPA, influencent directement la stabilité du climat social, la satisfaction des agents, et in fine, l’efficacité des services rendus à la nation.
De l’analyse des dynamiques spécifiques faite par le SG du SYNAPA, il faut retenir qu’à l’Assemblée nationale, on note une tradition de dialogue social bien établi qui est une dynamique qui se repose sur une préférence pour la négociation. Car à ce niveau, le communicateur a rappelé que les mandats syndicaux successifs ont adopté une approche basée sur le dialogue et la recherche de consensus plutôt que de recourir à des actions coercitives comme les grèves, les revendications qui ont généralement été traitées dans un cadre structuré, évitant ainsi des crises prolongées.
Parlant des dynamiques, il y a également le respect mutuel entre l’administration qui reconnaît le rôle du syndicat comme interlocuteur légitime des travailleurs, tandis que le syndicat comprend les contraintes budgétaires et stratégiques de l’administration.

Le leadership du président VLAVONOU

A ce niveau de la communication, Fulbert Akpédjé ACAPO a jugé utile de revenir sur le leadership du Président Louis Gbèhounou VLAVONOU, ancien syndicaliste lui-même, et dont l’avènement à la tête de l’Assemblée nationale a marqué une nouvelle ère dans les relations patronat-syndicat.《Son expérience et sa sensibilité aux enjeux sociaux ont permis de renforcer les bases de ces relations. L’approche du Président de l’Assemblée nationale se caractérise par :
la porte ouverte au dialogue : Le Président et son administration se sont montrés disponibles et accessibles à chaque sollicitation du syndicat, favorisant un environnement de travail où les préoccupations des agents sont prises en compte de manière proactive ; l’anticipation des conflits : Plutôt que de réagir uniquement en situation de crise, les autorités adoptent une approche préventive, identifiant les sources potentielles de tensions avant qu’elles ne dégénèrent, le renforcement des pratiques participatives : Sous son leadership, la collaboration entre les deux entités s’est structurée autour de mécanismes formels de consultation, comme les réunions régulières ou la commission administrative paritaire.》, a témoigné le SG du SYNAPA.

Les acquis

Par la suite, il a renchéri sa communication en évoquant quelques acquis notables, fruits de ces dynamiques. 《L’amélioration des conditions de travail : les revendications du personnel, lorsqu’elles sont justifiées et raisonnables, ont souvent abouti à des décisions favorables, traduisant une reconnaissance des droits des agents ;
le climat social apaisé : les manifestations d’humeur et les grèves, rares dans l’historique du SYNAPA, reflètent une stabilité due à l’approche collaborative adoptée,
la valorisation du personnel : le dialogue permanent a permis d’améliorer la considération des agents dans les processus décisionnels.》, a cité le communicateur.

Quid des perspectives et défis!

Malgré ces avancées, des défis persistent, a fait remarquer le communicateur. 《Si les relations entre le patronat et le syndicat à l’Assemblée nationale témoignent d’un climat social globalement apaisé, elles n’échappent pas à certains défis qui nécessitent une attention soutenue.》, a poursuivi le SG du SYNAPA. Au nombre des défis qui attendent encore d’être relevés, le SG du SYNAPA a noté : les risques de tensions liées aux attentes financières,
la centralisation des décisions,
la faible formalisation des accords, une communication insuffisante.

Pour surmonter ces défis et consolider les relations patronat-syndicat à l’Assemblée nationale, Fulbert Akpédjé ACAPO a exploré quelques perspectives et opportunités. Il s’agira notamment, a-t-il martelé, de renforcer les capacités des acteurs,
d’adopter des mécanismes de suivi et d’évaluation des engagements, d’utiliser la technologie comme levier de collaboration, de promouvoir une culture de la confiance mutuelle par le renforcement des actions visant à valoriser le partenariat entre les deux entités.

Pour conclure sa communication, le SG du SYNAPA a laissé entendre : 《En consolidant ses pratiques actuelles et en relevant les défis identifiés, notre institution a tout le potentiel pour continuer d’être un modèle de collaboration entre le patronat et le syndicat. Ce pari, celui d’une coopération fructueuse et respectueuse, est à notre portée. Faisons-en une priorité !》

Hermann OBINTI