Assemblée nationale : Kabiessi Oba Alajasè de Porto-Novo, le roi de Parakou et les têtes couronnées de la vallée reçus par le Président VLAVONOU | Assemblée Nationale du Bénin

Assemblée nationale : Kabiessi Oba Alajasè de Porto-Novo, le roi de Parakou et les têtes couronnées de la vallée reçus par le Président VLAVONOU


 

 

Journée très chargée pour le président de l’Assemblée nationale Louis Gbèhounou VLAVONOU. Depuis le vote de la loi sur la chefferie traditionnelle au Bénin, plusieurs rois non reconnus par la nouvelle loi ont été reçus par l’autorité parlementaire. Pour l’ensemble de ceux-ci, il s’agit de la méconnaissance de l’histoire de leur royaume par le comité scientifique mis en place et dont les travaux ont influencé le vote de ladite loi. Ils viennent donc plaider auprès du président de l’Assemblée nationale afin que justice soit rendue à leur royaume. C’est le cas ce jeudi 27 mars 2025 de sa Majesté roi Kabiessi Oba Alajasè Onikoyi Abessan 6, de sa Majesté Akpaki GOBI YINSE, roi de Parakou et de la communauté des têtes couronnées, rois, notables et cadres de la vallée de l’Ouémé qui se sont succédé au cabinet de l’autorité parlementaire.

Les yorubas de Porto-Novo réclament la reconnaissance de leur roi

À leur sortie d’audience Mamoudou Eyissê alias « Mister Okéké », porte-parole de la délégation conduite par sa majesté, Kabiessi Oba Alajasè Onikoyi Abessan 6 s’est confié à la presse parlementaire :
« …Le président de l’Assemblée nationale est quelqu’un de très intéressant, c’est quelqu’un qui cherche à résoudre tout ce qui est noué. À partir de nous, il a appris et à partir de lui, nous avons également appris. Nous sommes arrivés pour lui faire comprendre la situation de la cité aux trois noms. Parce que c’est trois événements, c’est trois religions et c’est trois histoires. Et chaque cité à sa date d’existence. Nous sommes venus réclamer notre droit d’existence en lui disant que nous sommes les premiers occupants de la cité aux trois noms. Dans les normes, selon nous, ce n’est pas une seule personne qu’on doit désigner parce-que c’est des choses différentes. Le président de l’Assemblée nationale nous a compris et le reste, il saura comment procéder. Au nom de sa majesté Kabiéssi Alajasè Onikoyi Abessan 6, nous le remercions parce qu’il nous a vraiment acceptés. Que Dieu l’aide et le protège ! … »

Parakou insiste à ce que son royaume soit pris en compte

À leur sortie de l’audience, Baboni Alassane Baparapé, porte-parole de la délégation des têtes couronnées de Parakou s’est exprimé en ces thèmes :
« …Nous sommes venus ici dans le cadre de la nouvelle loi qui a été votée pour la chefferie traditionnelle. Nous avons constaté qu’à l’intérieur de cette loi, il y a des difficultés par rapport au royaume de Parakou. Nous sommes donc venus de vives voix dire au Président de l’Assemblée nationale que nous sommes très contents du vote de cette loi, que nous reconnaissons l’effort qui a été fait. Nous savons que nous venons de loin parce-que dans un passé récent, il y en a eu qui ont dit que les chefferies traditionnelles, c’est de la féodalité et ils ont combattu ça. Aujourd’hui, nous avons un pouvoir qui a le souci de rehausser la chefferie traditionnelle et nous ne pouvons que remercier le Chef de l’Etat et l’ensemble des députés. Nous avons constaté que Parakou n’a pas été pris en compte. Il eût fallu qu’on ait le courage de puiser dans ce que l’homme blanc est venu trouver dans chaque région et on allait parfaire la loi. Cette loi devrait être un soulagement au lieu d’être une peine. Parakou doit être reconnu comme royaume parce que Parakou est un royaume et dans le nord, en dehors du Nikki, aucun autre roi ne peut se prévaloir à la hauteur du roi de Parakou. Donc qu’on classe Parakou dans les chefferies traditionnelles, c’est une erreur et on est venu porter ça à l’attention du président de l’Assemblée nationale. En dehors du roi de Parakou, il y a six chefs supérieurs qui doivent être pris en compte dans le royaume de Parakou et qui ne l’ont pas été. Nous sommes aussi venus porter cette information. Nous avons été très bien reçus et les mots du président nous sont partis droit au cœur et nous attendons seulement la suite… »

La vallée de l’Ouémé en veut plus

Pour Frédéric Mahoutin KPANOU, natif de la vallée de l’Ouémé et porte-parole de la délégation de la communauté des têtes couronnées, rois, notables, cadres et jeunes de la vallée, en dehors de Dangbo, la vallée de l’Ouémé réclame davantage. À la presse parlementaire à la fin de l’audience, il a déclaré :
«…La délégation des populations, cadres et têtes couronnées vient d’être reçue par la Président de l’Assemblée nationale suite au vote de la loi sur la chefferie traditionnelle. Nous lui avons présenté nos doléances et il nous a rassurés en bon père. Brièvement nous avons porté au Président de l’Assemblée nationale la situation de la vallée de l’Ouémé qui, malgré la multiplicité dont elle regorge, aucune royauté n’a été reconnue par la loi en dehors de la chefferie traditionnelle de Dangbo. Et donc pour éviter les tensions et les crises inutiles au sein de la communauté, nous avons jugé utile d’aller vers le Président de l’Assemblée nationale pour lui dire les subtilités, les réalités sur la question des royautés au sein de la communauté Wèmè. Le Président de l’Assemblée nationale nous a rassurés que vu les audiences qui sont entrain d’être faites, quelque chose sera fait pour arranger le peuple béninois.»

Propos recueillis par Polo AHOUNOU et Hermann OBINTI


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