Assemblée nationale : Les députés outillés sur l’état des lieux de l’infection à VIH au Bénin | Assemblée Nationale du Bénin

Assemblée nationale : Les députés outillés sur l’état des lieux de l’infection à VIH au Bénin


 

 

Il s’est tenu ce mardi 15 juillet 2025, dans l’enceinte même de l’hémicycle au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, un atelier d’information des députés sur l’état des lieux de l’infection à VIH au Bénin. Cet atelier, organisé par l’Institut Parlementaire du Bénin (IPaB) en partenariat avec l’ONUSIDA, fait suite à celui tenu à Grand-Popo du 21 juin au 1ᵉʳ juillet 2025, qui avait permis de briefer les membres des commissions permanentes, les responsables administratifs du Parlement béninois sur les enjeux actuels du VIH.

Dans son mot de bienvenue, Moukaram BADAROU, Directeur adjoint de cabinet du Président de l’Assemblée nationale, a dit combien la présence massive des députés audit atelier témoigne de leur attachement à un efficient accomplissement des missions dévolues à l’IPaB et au Programme Santé de Lutte contre le Sida. Moukaram BADAROU ajoute qu’au regard des nouveaux challenges dans cette lutte, il s’avère urgent que des informations actualisées soient portées à la connaissance des députés, à l’effet de susciter une volonté politique éclairée en faveur de l’éradication du VIH/SIDA. C’est pourquoi, selon lui, l’IPaB, en partenariat avec l’ONUSIDA, a jugé judicieux d’organiser, au profit de l’ensemble des députés de la neuvième législature, le présent atelier qu’il espère aidera chacun des participants à mieux s’approprier les défis et enjeux pour l’éradication du VIH/SIDA au Bénin à l’horizon 2030.

Représentante de l’ONUSIDA, la Directrice pays, Dr DIALLO Yayé Kanny, a fait l’état des lieux. Dans son allocution, elle a exposé ce que traverse l’ONUSIDA : « …L’ONUSIDA traverse actuellement une restructuration majeure de son dispositif opérationnel qui entraînera une rupture significative de sa présence dans certains pays, y compris le Bénin. À terme, un effectif technique très restreint restera en appui au pays depuis la Côte d’Ivoire, pays hôte du bureau multipays pour le Togo et pour le Bénin. Cette nouvelle configuration, bien qu’optimisée pour des raisons stratégiques et budgétaires, nous oblige à renforcer la prise en main nationale de la riposte au VIH. Dans ce contexte, nous plaçons une confiance totale sur les élus de la Nation. Vous êtes aujourd’hui au cœur de ce processus et votre rôle est déterminant pour faire du VIH une priorité législative et humaine… », a-t-elle martelé. Dr DIALLO Yayé Kanny a rassuré les députés de la disponibilité de l’ONUSIDA à soutenir le Bénin : « …L’ONUSIDA, malgré le changement de configuration, restera un partenaire fidèle au Bénin et continuera d’appuyer techniquement et stratégiquement la riposte nationale aux côtés du gouvernement, de la société civile et des autres partenaires… »

Prenant la parole au nom du Ministre de la Santé empêché, Dr Salifou Sourakarou, Directeur national de la Santé publique, a rappelé combien le rôle des députés est important dans cette lutte contre le VIH : « …La loi relative au VIH que nous introduirons prochainement devant votre auguste Assemblée vise à : renforcer la protection des droits des personnes vivant avec le VIH ; garantir un accès équitable aux soins et aux traitements ; lutter efficacement contre la stigmatisation et toutes formes de discrimination ; et enfin encadrer les responsabilités des divers acteurs publics et privés dans la riposte nationale. Ce texte s’inscrit donc dans une vision humanitaire, humaniste, inclusive et résolument moderne de la santé publique. Et pour qu’il soit pertinent, cohérent et applicable, votre compréhension approfondie des enjeux sanitaires, sociaux et juridiques est indispensable. Chers honorables députés, votre rôle ne se limite pas à adopter seulement des lois, vous êtes des façonneurs de politique publique, des porte-voix des communautés, des garants de la justice sociale. Cette séance d’information se déroule au début des vacances parlementaires, où les honorables députés retourneront à leur base et seront au contact de la population. Elle coïncide également avec les vacances scolaires, moments de liberté, de distraction des jeunes scolaires et étudiants, avec des pratiques à risque accrues. À cet effet, les messages élaborés à l’atelier de Grand-Popo seront d’une grande utilité… », a-t-il dit avec insistance au nom du Ministre de la Santé, Benjamin HOUNKPATIN.

Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Basile AHOSSI, avant d’ouvrir l’atelier au nom du Président de l’Assemblée nationale Louis Gbèhounou VLAVONOU empêché, s’est réjoui de la tenue effective de l’atelier dont l’objectif principal est d’échanger avec les élus du peuple que sont les députés sur les nouvelles données en matière de VIH. C’est une rencontre qui lui paraît bien opportune, car elle répond à un besoin pressant d’information et de documentation des députés sur le tableau préoccupant qu’affichent les données sur le VIH/SIDA. L’honorable Basile AHOSSI a, par la suite, dans son discours, rappelé les efforts fournis par le gouvernement du Bénin dans la lutte contre le VIH : « …La République du Bénin, à l’instar de plusieurs autres pays, a réalisé des progrès significatifs pour l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable (ODD 3) visant à mettre fin à l’épidémie du VIH/SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Ce progrès réalisé est le résultat de l’engagement du gouvernement béninois ces dernières années à travers essentiellement les deux derniers Programmes d’Actions du Gouvernement : 2016-2021 et 2021-2026, qui ont induit un renforcement des politiques publiques dans le domaine du social, avec une augmentation significative des allocations budgétaires aux secteurs sociaux… », a-t-il martelé.

Deux (02) communications majeures ont été présentées par les cadres du Ministère de la Santé : la première a permis aux participants d’être édifiés sur les données épidémiologiques sur le VIH ; et la seconde leur a permis de mieux comprendre l’organisation de la riposte à cette pandémie. Nous devons garder à l’esprit que le monde a désormais les moyens de mettre fin au SIDA en tant que menace pour la santé publique d’ici à 2030. La riposte au VIH est donc à la croisée des chemins ; nous pouvons mettre fin au SIDA si nous suivons le chemin des droits. Les conclusions du rapport pour la Journée mondiale du SIDA 2024 sont, on ne peut plus claires : « …À ce carrefour historique, la voie que suivra le monde vers l’éradication du SIDA ou vers un avenir fait de maladies et de morts inutiles et de coûts incessants dépendra de la volonté politique… »

POLO. AHOUNOU

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