Relations agents parlementaires et députés : Les comportements à éviter selon Adrien Sodokin
« Relation entre les agents parlementaires et les députés pour la qualité du travail ». C’est autour de ce thème que le personnel civil et militaire de l’Assemblée nationale du Bénin a été entretenu dans la matinée de ce lundi 4 août 2025, en marge de la traditionnelle cérémonie des couleurs instaurée par le Président Louis Gbèhounou Vlavonou. Ce thème a été développé par Adrien Sédégnan SODOKIN, Chef du service des commissions, des plénières et du suivi des textes à l’Assemblée nationale du Bénin.
Dans son développement, le communicateur a d’abord mis l’accent sur les qualités d’un bon fonctionnaire parlementaire. Il a par la suite mis le doigt sur des comportements à éviter.
D’une façon générale, a souligné Adrien Sodokin, une administration publique obéit à des règles qu’un bon agent doit respecter. Au nombre de ces règles, il a cité : la ponctualité au service ; la présence au poste ; l’assiduité au travail ; la discipline ; la disponibilité ; l’éthique professionnelle ; le devoir de compte rendu ; la compétence professionnelle ; la conscience professionnelle ; le respect de la hiérarchie ; le respect du service public ; et enfin le leadership.
À ces qualités classiques s’ajoutent, selon l’orateur, des qualités spécifiques que les agents parlementaires doivent observer, surtout en direction des députés. Pour lui, les agents parlementaires doivent être rigoureux et impartiaux dans le traitement des députés, toute tendance confondue. « Ils doivent accomplir leur mission dans une certaine neutralité vis-à-vis de tous les députés, quelle que soit leur tendance politique. Il s’agit notamment des assistants de commission, dans le cadre de leur appui à la qualité des travaux en commission ; des huissiers parlementaires, dans leur rôle de facilitation de la liaison entre les députés ; des agents du Service des commissions, des plénières et du suivi des textes, et ceux du service de la documentation et des archives, pour la mise à disposition de divers dossiers aux honorables députés ; des agents des services financiers, pour le traitement pécuniaire des députés ; des agents du service du protocole, dans leur rôle de préséance et d’honneur aux députés dans les cérémonies officielles ; et enfin des agents de la direction des services de l’information et de la communication, dans leur mission de rendre visibles les activités des députés », a-t-il précisé par ailleurs.
Les comportements à éviter
Pour ce qui est des comportements à bannir, Adrien Sodokin a centré son regard sur les huissiers parlementaires et les assistants de commissions. Parlant en effet des huissiers, il a dit que ces derniers doivent rester au service de tous les députés, toute tendance confondue, et doivent éviter certains compromis, voire certaines compromissions avec les députés. « Les comportements déviants, favorisés par une familiarité très prononcée et très poussée, qui peuvent amener certains huissiers à, par exemple, aller faire émarger sur les listes de présence aux travaux en commission ou de présence aux séances plénières certains députés en dehors des lieux de ces séances ou à des jours après ces réunions, doivent être évités », a dit M. Sodokin.
Pour ce qui est des assistants de commissions, qui eux aussi font un travail de haut niveau intellectuel pour accompagner les députés dans les travaux en commissions et un travail délicat de prise de notes au cours des séances plénières, le communicateur les exhorte à rester extrêmement vigilants au moment d’intégrer les amendements des députés aux textes de loi votés.
En conclusion de son exposé, Adrien Sodokin, qui a aussi partagé avec l’assistance deux expériences vécues, a fait savoir que les fondamentaux pour une bonne relation entre les agents parlementaires et les députés se résument à : une bonne collaboration ; un traitement équitable des députés ; une mise à disposition convenable des agents vis-à-vis des députés (pas moins qu’il ne le faut, pas plus qu’il ne le faut) ; le réflexe de compte rendu ; l’absence de compromission.
Il n’a pas manqué de remercier le Président Louis Gbèhounou Vlavonou pour toutes les réformes opérées à l’Assemblée nationale depuis la huitième législature. « Le mérite, ce n’est pas pour autant l’initiative de ces réformes, c’est surtout le fait de pouvoir les soutenir et les maintenir dans le temps ; comme on le dit en économie, avoir la croissance c’est bon, mais la conserver à plus ou moins long terme est le défi », a-t-il souligné.
El-Hadj Affissou Anonrin










