Le Président Louis G. VLAVONOU et la huitième législature portent assistance aux victimes de l’inondation dans le Nord-Bénin. | Assemblée Nationale du Bénin

Le Président Louis G. VLAVONOU et la huitième législature portent assistance aux victimes de l’inondation dans le Nord-Bénin.


 

Le président VLAVONOU aux sinistrés de Gogounou et de Kandi : « Venir vous voir est un devoir et non de la charité… »

La tournée entamée depuis le lundi 28 septembre 2020 par le Président de l’Assemblée Nationale du Bénin et sa suite dans la partie septentrionale du Bénin afin d’évaluer les dégâts causés par la crue des fleuves Okpara et Niger se poursuit. Après Parakou, la délégation conduite par le Président Louis G. VLAVONOU était ce jour mardi 29 septembre 2020 au contact des populations sinistrées de Gogounou, de Ségbana et de Kandi. Dans son intervention à l’étape de Kandi, le premier responsable de l’Assemblée Nationale du Bénin a mis un accent particulier sur la démarche qui sous-tend cette sortie parlementaire.

 

« Notre démarche ne se situe pas dans une certaine compensation de tout ce qui a été perdu ou du moins même en partie de ce qui a été perdu. Notre démarche résulte du fait que nous sommes issus du peuple dont nous sommes les représentants légaux et nous ne sommes rien sans ce peuple qui nous a élus. Et ce peuple en difficulté a le droit d’être soutenu moralement… Si nous avons tout bravé pour quitter notre tour du Palais des gouverneurs pour venir jusqu’ici, c’est parce que vous avez du prix à nos yeux ; c’est parce que la population de l’Alibori a du prix à nos yeux. Et rien ne peut effacer cela de notre tête. Rien ne peut faire en sorte que nous puissions ne pas savoir que c’est un devoir et que ce n’est pas une charité que nous sommes venus donner. Ceci me parait très important à souligner … Ce que nous avons eu à travers les mass-médias et les différents comptes-rendus de nos collègues qui reviennent mérite qu’on fasse le déplacement », a expliqué le Président Louis G. VLAVONOU. Il a par ailleurs insisté sur le fait que « Lorsque vous lisez les journaux, ce n’est toujours pas la même chose que lorsque vous-mêmes vous allez sur le terrain. Et je pense que c’est cette solidarité-là qui nous anime. C’est cet esprit de partage de sentiment de douleur qui nous amène à nous déplacer pour vous voir et savoir comment désormais prévenir ces genres de catastrophes, car gouverner, c’est prévoir ». Lire ci-dessous l’intégralité de son intervention.

 

Déclaration du Président de l’Assemblée Nationale

« Merci pour l’effort que vous avez fait de nous accepter tel que nous sommes et tel que nous sommes arrivés. Je voudrais bien commencer mon propos par la dernière partie de l’allocation de Madame la Maire. Elle a imaginé que nous serions venus avec des dons qui seront judicieusement répartis aux ayant droits. Comment va-t-on faire maintenant que mes mains sont vides ? Ce qui nous amène, ce n’est pas d’abord d’apporter des dons. Avec tout ce que vous avez cité comme besoins, il est question pour nous de venir voir. Qu’est-ce qu’on peut apporter aujourd’hui qui puisse compenser un tant soit peu, les pertes en vies humaines, les pertes des hectares de cultures, les pertes de bétails…que vous avez enregistrées ? A mon avis, rien ne pourra combler tout ce que vous avez perdu. Notre démarche ne se situe pas dans une certaine compensation de tout ce qui a été perdu ou du moins même en partie de ce qui a été perdu. Notre démarche résulte du fait que nous sommes issus du peuple dont nous sommes les représentants légaux et nous ne sommes rien sans ce peuple qui nous a élus. Et ce peuple en difficulté, a le droit d’être soutenu moralement.

Lorsque dans nos cultures respectives il y a un événement malheureux ou douloureux, les familles accourent pour assister ceux qui sont dans la douleur. Rien que la proximité aussi bien charitable que priante de ceux qui vous entourent, réconforte. Ce ne sont pas tous ceux qui arrivent qui apporte quelque chose. Mais on dit toujours que Dieu est là et çà vous réconforte et vous rehausse le moral. C’est de çà qu’il est d’abord question.

De par notre position de représentant du peuple, c’est donc un devoir pour nous de venir vers vous. Ce n’est pas une faveur. Ce n’est pas une action de charité. Nous avons le devoir de venir soutenir nos concitoyens qui sont en difficulté. Je pense qu’il faut recentrer le débat sur notre visite dans ce sens-là et non dans le sens de qu’on a apporté quelque chose. C’est très important de le dire pour que vous ne soyez pas déçus parce que nous attendant les bras chargés comme papa noël un 24 décembre et qu’à la fin vous n’ayez rien reçu. Si nous avons tout bravé pour quitter notre tour du Palais des gouverneurs pour venir jusqu’ici, c’est parce que vous avez du prix à nos yeux ; c’est parce que la population de l’Alibori a du prix à nos yeux. Et rien ne peut effacer cela de notre tête. Rien ne peut faire en sorte que nous puissions ne pas savoir que c’est un devoir et que ce n’est pas une charité que nous sommes venus donner. Ceci me parait très important à souligner.

Au demeurant, ce que nous avons eu à travers les mass-médias et les différents comptes rendus de nos collègues qui reviennent, mérite qu’on fasse le déplacement. A travers donc ces comptes rendus, nous avons eu vent de tout ce qui s’est passé tel que vous l’avez décrit. Mais on n’avait pas autant de précisions relatives aux 3.000 sans-abris déplacés, aux 09 morts…. Une seule vie perdue est une grosse perte pour la Nation. On ne peut pas entendre tout cela et rester inactif. Même si nous devons prendre des initiatives pour légiférer, on ne peut légiférer que sur la base de quelque chose que nous avons vu, que nous avons constaté, entendu, que nous avons touché du doigt, bref ce qui vous a touché.

Lorsque vous lisez les journaux, ce n’est toujours pas la même chose lorsque vous-mêmes vous allez sur le terrain. Et je pense que c’est cette solidarité-là qui nous anime. C’est cet esprit de partage de sentiment de douleur qui nous amène à nous déplacer pour vous voir et savoir comment désormais prévenir ces genres de catastrophes, car gouverner, c’est prévoir. Même si c’est cyclique, d’après que nous avons eu cette année, c’est la première fois que Kandi a été touché. Si pour une première fois les dégâts ont été aussi importants, comment nous allons faire pour que la prochaine fois il n’y ait plus du tout de dégât ? C’est pour cela que nous sommes sortis. Et là, avec l’Exécutif qui dispose de beaucoup de moyens quand bien même c’est le Parlement qui leur donne ces moyens à travers les votes des lois de finances, on pourra voir en étudiant le prochain budget de l’Etat, ce qui est prévu à court, moyen et long termes pour ces catastrophes.

Nous avons vu, nos doigts ont touché et nous avons entendu. Qu’est-ce qui est prévu ? Bientôt nous aurons la session budgétaire qui va commencer le 20 octobre prochain. C’est l’occasion pour nous de venir constater. Si on ne constate pas, on ne peut pas poser les bonnes questions. Nous avons été sur le terrain. Nous avons vu telles et telles choses. Qu’est-ce qui est prévu désormais pour qu’en 2021 nous ne revenions plus ici pour les mêmes choses. On peut revenir pour autre chose. Mais qu’on ne revienne pas pour constater les mêmes dégâts en 2021. Le budget est là devant nous. Des questions seront adressées au gouvernement à travers le Ministre des finances pour que nous puissions prévoir quelque chose du point de vue plan à mettre en œuvre, du point de vue tâches à exécuter de façon urgente.

Le moment est donc plus que propice pour que nous venions constater afin de pouvoir, dans notre 2ème rôle qui est le contrôle de l’action gouvernementale, poser des questions au gouvernement par rapport à ce qui est prévu.

Chers amis, chers conseillers, chers Maires ! Nous sommes venus pour vous soutenir dans la douleur qui frappe chacune de vos communes. Nous sommes venus pour vous dire que vous n’êtes pas seuls. Nous sommes venus pour vous dire que tous les 82 députés sont avec vous et compatissent à votre douleur. Et que tout compte fait, lorsque le corps humain est là et qu’il y a une seule dent qui fait mal, c’est tout le corps qui en ressent. La seule dent là fait que vous avez les maux de tête, vous avez des maux d’yeux, vous avez des douleurs aux bras…Si une seule commune, un seul village du Bénin souffre, c’est tous les députés, tous les Représentants du peuple qui souffrent également. Et c’est la raison de notre déplacement pour vous soutenir. L’enveloppe que nous amenons est juste symbolique pour vous montrer que nous sommes solidaires de vos douleurs et c’est juste la corde de bagage comme on le dit en fon. Ce n’est rien par rapport à tout ce que vous avez cité. Mais c’est juste pour manifester notre solidarité.

 

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