Ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale : Louis G. Vlavonou invite opposition et mouvance à cultiver la paix | Assemblée Nationale du Bénin

Ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale : Louis G. Vlavonou invite opposition et mouvance à cultiver la paix


 

 

La 9è législature de l’Assemblée Nationale du Bénin entame dès ce jour lundi 15 avril 2024 sa troisième session ordinaire, sur les six qu’elle comptera avant sa fin. Dans le discours solennel qu’il a prononcé à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de ladite session, le Président Louis Gbèhounou Vlavonou a invité tous les acteurs politiques béninois à cultiver la paix. C’est d’ailleurs sans fausse modestie, qu’il s’est dit relativement satisfait du climat de travail qui a régné au sein du Parlement béninois depuis l’installation de la 9ème législature.
« Je l’avais déjà souligné à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an ; je le redis encore aujourd’hui en formant le vœu que cela puisse se poursuivre jusqu’à la fin de la législature », a souligné le Président Louis Gbèhounou Vlavonou qui n’ignore nullement les frustrations que ressentent généralement les minorités parlementaires sous tous les cieux.
Paraphrasant Elisabeth Badinter, femme de lettres et philosophe française, spécialiste du siècle des Lumières, le Président Louis Gbèhounou Vlavonou mettra l’accent sur le fait que : « la démocratie c’est apprendre à supporter ce qui vous horrifie, ce qui vous blesse ». Il a par ailleurs espéré que la fièvre qui s’est emparée du Parlement béninois, voire du pays tout entier, à la faveur de sa dernière session extraordinaire qui avait à son ordre du jour, entre autres, des 5 points aussi sensibles et controversés que la révision de la Constitution et celle du Code électoral, est déjà retombée, et que notre commune patrie poursuivra, dans la paix sociale et la concorde nationale, sa marche inexorable vers le développement et la prospérité.
« Si quelque chose a pu être fait depuis l’installation de cette législature, nous le devons, en grande partie, à la fraternité et à la convivialité qui ont régné au sein de la Représentation nationale et qui est, en dernière analyse, la vitrine de notre pays », a soutenu le Président Louis Gbèhounou Vlavonou.

La crise au sein de la CEDEAO et le cas sénégalais

Le Président Louis Gbèhounou Vlavonou n’a pas occulté la situation qui prévaut en Afrique de l’Ouest avec la création de l’Alliance des Etats du Sahel regroupant les Républiques sœurs du Burkina Faso, du Mali et du Niger, suivie de l’annonce de leurs retraits respectifs de la CEDEAO, en réaction aux sanctions conjoncturelles précédemment prises à leur encontre mais déjà levées pour la plupart. Cette situation, selon le Président Vlavonou est incontestablement un sujet de préoccupation majeure pour tous les dirigeants de notre espace géopolitique.
Pour le Président Vlavonou, une telle perspective serait la dernière chose à désirer, après un demi-siècle d’efforts et de sacrifices consentis par nos différents pays pour bâtir, patiemment et laborieusement, cet édifice commun désormais menacé de destruction. « Une déstabilisation, même partielle, de notre organisation commune, ne manquera pas d’affecter nos Etats et d’accentuer les souffrances de nos populations liées à une balkanisation parfois excessive, toutes choses que les pères fondateurs ainsi que tous les dirigeants qui se sont succédé depuis lors à la tête de nos Etats respectifs, cherchaient plutôt à atténuer », a souligné le Président de l’Assemblée Nationale du Bénin qui s’est félicité de l’engagement résolu de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement à la faveur du dernier sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu à Abuja et consacré à l’analyse de la situation délétère qui prévaut actuellement dans notre sous-région.
« Cette situation aurait même probablement été explosive si le Sénégal n’avait pas évité, in extremis, le chaos qui se profilait à l’horizon, en organisant finalement des élections apaisées et dans les délais constitutionnellement impartis, à la surprise générale », a renchéri le premier responsable du Parlement béninois. Ce qui est, selon lui à l’honneur du vaillant peuple sénégalais et de tous les acteurs de cette prouesse qui rend témoignage à la démocratie et à l’État de droit.

El-Hadj Affissou Anonrin


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