Assemblée nationale : Le Président Vlavonou ouvre la première session ordinaire de 2023 | Assemblée Nationale du Bénin

Assemblée nationale : Le Président Vlavonou ouvre la première session ordinaire de 2023


 

 

Conformément aux dispositions de l’article 87 de la constitution et de l’article 4 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le président Louis Ghèhounou VLAVONOU a procédé ce jeudi 13 avril 2023 au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo à l’ouverture de la première session ordinaire de 2023. C’est parti pour trois mois d’activités!.

97 députés ont répondu présents à cette cérémonie marquée par le discours d’ouverture de l’autorité parlementaire et les messages des délégations parlementaires étrangères notamment celle du Parlement du Ghana conduite par son président Alban BAGBIN et celle du Parlement du Niger conduite par son vice-président Oumarou Yahaya.

Pour le compte du Gouvernement, le ministre de l’Énergie Dona Jean-Claude HOUSSOU était également présent avec à ses côtés ses collègues Adidjatou MATHYS, Véronique TOGNIFODÉ,
À cette cérémonie, il faut noter la présence remarquable des présidents d’institutions, du corps diplomatique, de la préfète de l’Ouémé, du maire de Porto-Novo, des têtes couronnés et chefs religieux sans oublier des sages et notables.

Dans son discours d’ouverture qui a duré une vingtaine de minutes, le président Louis Gbèhounou VLAVONOU a d’entrée de jeu rendu un hommage mérité au peuple béninois, qui a toujours su affronter dans la dignité les soubresauts socio-politiques et a toujours su privilégier les valeurs de Fraternité, de Justice et de Travail, que véhicule la devise de notre pays, le Bénin. Ensuite il a salué la présence des délégations parlementaires étrangères qui, selon lui, témoigne, si besoin en était encore, de l’excellence des relations d’amitié et de coopération qu’entretiennent leurs Parlements respectifs, et traduit par ailleurs, leur attachement à la consolidation des liens d’amitié, de solidarité et de fraternité qui unissent leurs peuples.

Pour le président Vlavonou, la spécificité de la séance de ce jour tient en ce qu’elle marque le démarrage effectif de la Neuvième législature dans ses missions constitutionnelles, pour les trois (03) années à venir car ce mandat parlementaire est dit de transition.

Sous le signe d’une aube nouvelle

Le Président Vlavonou a placé cette rentrée parlementaire sous le signe d’une Aube nouvelle en raison de la présence de l’opposition au Parlement. « …Cette rentrée parlementaire est sous le signe d’une aube nouvelle, une aube de pluralité et d’espérance. En effet, comment ne pas se réjouir de la présence, à nouveau, de l’opposition, dans l’enceinte où bat le cœur de la démocratie dans notre pays ? Une présence remarquable et vitale pour la paix, une présence source de renforcement de légitimité, une présence annonciatrice de riches débats parlementaires, une présence, reflet de l’acceptation des réformes politiques et institutionnelles salvatrices pour un Bénin qui gagne.
Il n’aura échappé à personne que la Huitième législature, législature de réformes par excellence, qui auront permis de restructurer profondément l’Etat sans le déstructurer ou lui changer d’identité, a traîné un handicap près de quatre (04) ans durant : l’absence de l’opposition parlementaire. Bien qu’elle fût composée d’une majorité et d’une minorité parlementaires, la Huitième législature eut une apparence singulière dans l’histoire politique béninoise à l’ère du renouveau démocratique. Nul n’est besoin de revenir sur les raisons d’un tel fait ni sur la responsabilité des uns et des autres car comme le dit si bien Marius Saint-Arnault : « On doit chercher dans le passé ce qui brille pour donner au présent de l’éclat, si l’on ne veut pas obscurcir l’avenir ». Cette aube nouvelle nous appelle à travailler pour l’enracinement de la démocratie et pour le développement de notre cher et beau pays, le Bénin, en tenant compte du poids de l’histoire mais dans une dynamique de progrès et d’avancement. L’intérêt du Bénin prime nos intérêts partisans et égoïstes. Oui le Bénin doit demeurer notre priorité. », a rappelé l’autorité parlementaire dans son discours.

Une session sans répit

Le président Vlavonou a levé un coin de voile sur les activités de la session ordinaire. Elle sera consacrée, a-t-il rappelé, à l’examen de plusieurs lois, au contrôle de l’action gouvernementale et aux autres activités. S’agissant de dossiers en instance, Il y a le projet de loi portant loi organique sur le Conseil économique et social ; le projet de loi portant autorisation de ratification de la convention entre le gouvernement de la République du Bénin
et le gouvernement des Emirats Arabes Unis en vue d’éviter la double imposition et de prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu, signée à Abu Dhabi, le 04 mars 2013 ; le projet de loi relative au taux d’intérêt légal en République du Bénin ; le projet de loi portant autorisation d’adhésion au protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, adopté à New York, le 10 décembre 2008 ; le projet de loi relatif à l’activité d’affacturage en République du Bénin ; etc.

Les attentes pour une bonne moisson parlementaire

Après avoir rappelé les dispositions de l’article 80 de la constitution qui imposent au député de représenter tout le pays et non sa circonscription électorale, le président Vlavonou a rappelé aux députés que les trois prochains mois seront sans répit. Donc il faut ménager sa monture pour aller loin.
« … Il nous faut donc nous armer de courage et de persévérance, avec une bonne dose de patriotisme et d’esprit de conscience citoyenne, afin que cette première session enregistre effectivement une bonne moisson, dans l’intérêt supérieur du pays et de nos populations. J’ose espérer également, que nous saurons faire preuve de discipline car, comme le rappelle si bien l’écrivain américain Jim Rohn, « La discipline est le pont qui relie les objectifs à leur réalisation ». Par ailleurs, je voudrais nous exhorter également à cultiver le courage de nous prêter, aussi souvent que nécessaire, à un exercice d’introspection, en vue d’interroger autant que possible, la portée des lois que nous voterons, sur le quotidien de nos compatriotes. Ce n’est qu’à ce prix et à ce prix seulement, que nous échapperons peut-être à la crise de confiance qui tend à se généraliser dans toutes les démocraties du monde entier, entre les élus et leurs mandants, et qui finalement ronge insidieusement le tissu social… », a-t-il fait observer.

Hermann OBINTI


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